Rubrique octobre 2016
Cette tribune sera relativement plus courte que les précédente, non pas que votre rédacteur ait attrapé le syndrome de la page blanche mais tout simplement parce qu'il n'y a eu que deux conseils municipaux en plus de trois mois. Deux conseils aux ordres du jour sans grand dossier, sans projet nouveau. Les dernières mises en œuvre des projets démarrés pendant le précédent mandat sont toujours en cours (Le maire fait passer cela pour la réalisation de son programme, comme par exemple à l'inauguration de l''école maternelle où pas un mot n'a été dit pour son prédécesseur qui avait lancé le programme). Les conseils voient donc passer des avenants au marché..., des renouvellements de convention, des acquisitions de terrains pour agrandir des routes.
Eau
Depuis des années notre groupe demande, par la voix de Pierre Gautronneau, que l'on change la tarification de l'eau pour aller vers un tarif plus juste pour les citoyens attentifs à cette ressource précieuse, voire même pour adopter une tarification sociale prenant en compte le nombre de personne dans le foyer et le niveau des revenus. Aujourd'hui plus on consomme, moins on paye cher le mètre cube. Il nous a toujours été répondu que c'était compliqué, juridiquement impossible, etc. Et pourtant, à force d'insister, une commission s'est mise en place et propose de modifier les tarifs dans le bon sens. Les premiers mètres cubes, vitaux seront à un tarif très bas alors qu'au delà d'un seuil calculé sur une moyenne haute de consommation le prix sera plus important. Il y aura donc tout intérêt à économiser l'eau au robinet.
C'est une bonne nouvelle pour les Diois. Seul regret, ce système ne permet pas de prendre en compte le nombre d'habitant dans un foyer et leur revenu.
Cinquante-huit communes en France pratiquent de façon expérimentale un système de tarification sociale de l'eau. En 2018, toutes les communes pourraient le mettre en place selon la nouvelle loi en vigueur.
En 2020, les compétences eau et assainissement passeront des communes à l'intercommunalité. Souhaitons que ce soit l'occasion de mettre en place un tarif social, équitable et incitatif à l'économie d'eau sur l'ensemble du territoire Diois.
Avenant au marché de l'école
Plusieurs avenants ont été votés afin de clore le programme des travaux de réhabilitation de l'école maternelle et du restaurant scolaire. Des avenants globalement à la baisse, c'est une bonne nouvelle. L'occasion pour nous de demander que soient posés des garages à vélo devant les écoles. En effet chaque matin et soir ce sont des dizaines de vélos d'enfants et de parents qui se cherchent une place. Ceux des enfants qui restent la journée devaient se contenter d'un bout de mur, d'un arbre, sans moyen de cadenasser les montures. Nous avons été presque entendus puisque le vieux « tord roues » a été remis en place. Nous demandions de vrais arceaux comme ceux posés devant la médiathèque. Aller à l'école à vélo est bon pour la santé, pour l'environnement, pour faciliter la circulation et devrait être fortement soutenu par la commune.
Projet Porte Ouest (espace devant le lycée-collège)
Lors de la présentation en février du projet par le cabinet d'étude, au vu des approximations et de l'incongruité des propositions, nous avions demandé des éléments tangibles sur les circulations : bus, voitures, piétons, cycles. Le bureau d'étude n'en voyait pas la nécessité, un simple coup d'oeil sur place aurait suffit. Finalement une étude a bien été commandée. Avec de vrais éléments, le bureau d'étude pourra revoir sa copie en prenant quelques mois de retard encore sur ce projet lancé sous le mandat précédent.
Au passage, rappelons la promesse du maire de remettre sur cette place des toilettes publiques gratuites. (monsieur Guillaume voulait des toilettes payantes).
Convention avec les Amis de l'école laïque (AEL).
L'association les AEL gère le centre de vacances de Fabrégas dont les murs appartiennent à la commune de Die. L'association souhaite réhabiliter un étage afin d'en permettre l'utilisation dans des bonnes conditions. La commune sera maitre d'oeuvre et les AEL paieront la facture, soit
151 500 € ! Alors qu'une subvention destinée aux AEL a déjà disparu (sic) quelque part dans les caisses de la commune sous le mandat précédent, la commune n'a pas jugé opportun de soutenir la réhabilitation de son propre patrimoine.
Brouille avec la Communauté des communes (CCD)
Depuis l'étude KPMG sur la fiscalité dans le Diois et la volonté (aujourd'hui votée) de la CCD de passer à la fiscalité professionnelle unique (FPU), les relations entre la commune de Die et la CCD s'étaient tendues. Pour tenter de contrer les conclusions de cette étude, la commune s'est liée à un cabinet juridique (180 €/h). Malheureusement les conclusions de ce cabinet sont les mêmes que celle de KPMG, comme le dira le maire en conseil communautaire. Autant d'argent gaspillé pour étudier des chiffres qui s'obstinent à rester des chiffres (même si parfois on leur fait dire ce que l'on veut) !
Elus et vous, mai 2016
Au conseil municipal du 22 mars, le budget est le principal point à l'ordre du jour. Le maire nous fait la faveur de faire voter notre motion demandant à la ministre de la santé des autorisations de fonctionnement de cinq ans pour la maternité et la chirurgie. Après de nombreux remerciements pour notre proposition, le maire déclare tout de go que cette motion est adoptée à l'unanimité. Nous demandons tout de même un vote pour nous assurer de cette unanimité. C'est le cas et c'est bien étrange. Car la semaine suivante un article des amis de M. Jouve disait l'inverse de cette motion. Étrange aussi car ce jour-là le maire, remonté comme une pendule, ne dit pas un mot de la rencontre qu'il allait avoir avec la ministre quelque temps plus tard. Il appellera d'ailleurs à ne pas aller à la manifestation du 1er mai lors du conseil communautaire du 28 avril parce qu'il ne faut pas « taper du poing sur la table »... La girouette est un outil qui sert à définir le sens du vent.
Le budget
Après le débat d'orientation budgétaire (DOB) où nous n'avions pas appris grand chose sur les projets de la majorité, nous attendions avec impatience le vote du budget pour connaître les mystérieux projets. Hélas, rien de nouveau. Quand nous posions une question au DOB ou, que nous faisions remarquer l'absence de projets, le maire et son adjoint nous renvoyaient au budget. Et au budget on nous explique qu'il fallait bien lire le DOB. Bref, hormis la place St Pierre, pas de projet. Toujours aucune nouvelle de la maison des associations, de la santé, de l'agrandissement de la crèche, de la réfection des routes, des cheminements doux, etc.
L'adjoint aux finances en convient « il n'est pas facile de faire venir des investisseurs à Die ». Rappelez-vous, ces fameux investisseurs qui devaient construire des « Séniorales » à Chanqueyras, des logements, une piscine couverte, un gymnase... Ils ne sont pas là. Ils n'étaient pas dans le carnet d'adresse du maire.
Alors pour faire passer le temps et changer de sujet, l'adjoint aux finances nous expose l'étude de KPMG (un bureau d'étude) sur la fiscalité des communes du Diois (voir aussi la rubrique CCD). Étude encore tiède, arrivée à point pour justifier la politique de rigueur (de « prudence » avoue pudiquement l'adjoint) et d'esquiver le manque d'idées, d'initiative et l'incompétence à aller chercher des subventions d'investissement là où elles se trouvent (on l'a déjà dit, ce n'est pas dans les cafés que les subventions sont obtenues et ce n'est pas aux techniciens de faire le travail relationnel pour monter des projets comme le prétend le maire). On fait dire à peu près ce que l'on veut aux chiffres et bien hardi celui qui voudrait tirer des conclusions d'une lecture rapide de ce genre de travail. Nous avons signalé que cette étude qui fait la synthèse de chiffres que chacun peut trouver sur internet (potentiel fiscal, recette des impôts et taxes, etc) ne prends pas en compte les projets des communes, leurs besoins, leur situation géographique. Ainsi une commune peut paraître riche alors qu'elle doit refaire tout son réseau d'eau.
Le budget principal
Nous avons voté contre le budget principal. Budget sans ambition d'une part, et budget qui, malgré une santé financière correcte (les dotations et subventions de l'Etat ont augmenter d'environ 140 000 euros l'an passé), l'exécutif « assume » de ne pas redonner aux associations les subventions qu'il avait baissé de 25 % en 2015. Cette année encore les associations ont reçu un courrier alarmiste pour justifier la non augmentation (au moins le retour au niveau 2015) de leurs subventions.
Investissement nul
Par « prudence », la commune attends et a investi deux fois moins que la moins bonne année depuis dix ans. C'est dommage car les entreprises locales auraient pu travailler un peu. L'investissement public représente un levier important pour l'emploi local.
Eau et assainissement
Nous avons voté les budgets de l'eau, de l'assainissement, du camping, des lotissements et de la centrale hydroélectrique. Nous déplorons toutefois le peu de réalisations faites l'an passé et souhaitons que les travaux avancent particulièrement sur l'eau et l'assainissement.
Ces deux budgets bénéficient encore des emprunts réalisés par M. Trémolet alors qu'il était adjoint aux finances lors le mandat précédent (les trois premières années). Autant d'argent qui a « dormi » sur les comptes et pour lequel la commune a payé des intérêts inutiles.
Manoeuvre
A noter sur le budget eau, la belle manœuvre politicienne d'un élu (on ne sait plus s'il est dans la majorité ou dans l'opposition) qui a voté contre, prétextant ne pas connaître les projets qui venaient de lui être présentés. Le plus comique est que cet élu déplore le manque de vision sur le tarif de l'eau et qu'il co-préside une commission qui devait travailler -sur sa proposition- sur ces tarifs ! Un «problème technique », justifiera-t-il. Il fallait bien trouver une façon de se démarquer puisque M. Jouve dit parfois « je », parfois « nous » en s'intégrant dans une majorité qui le lui rend bien (poste de délégué à la CCD offert).
Calendrier
Il se passera plus de deux mois entre le conseil municipal de mars et celui à venir en mai. Du jamais vu. A croire qu'il n'y a plus rien à discuter, à voter. Die est en vacances avant l'heure.
Rubrique Mars 2016
Globalement, les projets en cours de la commune ont tous été programmés sous le mandat précédent. Après avoir solennellement enterré une par une toutes ses promesses en conseil municipal (piscine couverte, 200 places de parking, etc), le maire les a pourtant ressortis lors des vœux à la population...
Quartier Chanqueyras
Une modification simplifiée du Plan local d'urbanisme (PLU) sur le quartier Chanqueyras a été l'occasion de poser des questions sur deux points : les commerces et la Maison pluridisciplinaire de santé (MSP).
La municipalité a supprimé les quelques mètres carrés destinés aux services et aux commerces. Nous proposions que la possibilité d'un commerce de proximité existe. Le projet abouti comprendra plus de 250 logements en plus de ceux existants. Il nous semble important que les habitants puissent faire des courses de dépannage à proximité plutôt que de prendre leur voiture et d'aller... au plus simple, c'est à dire au supermarché. M. le maire prétends sauver les commerces du centre ville alors qu'ils ne répondent pas aux mêmes attentes. Il prend le risque de créer ces fameux quartiers sans services, sans vie que bon nombre de ville cherchent à faire revivre aujourd'hui.
La surface réservée à la MSP est aussi supprimée à Chanqueyras. Souvenez-vous, le maire voulait la mettre dans les bâtiments Reynaud à côté de l'hôpital, les professionnels de santé y étaient opposés notamment pour des raisons d'accessibilité et de perte de temps. Le maire s'obstine et le projet tombe à l'eau. En Conseil municipal il renverra la faute sur les professionnels de santé qui n'auraient pas voulu s'engager et « mettre la main à la poche » ! Un comble quand on sait comment ils se sont investis depuis plus de six ans pour un projet d'intérêt général voulu par les élus.
M. Tremolet avait fait la promesse de faire des économies. Avec ces décisions la ville perd des milliers d'euros et des heure de travail : les études pour la MSP seront payées, comme pour la maison intergénérationnelle qui a été déplacée, le PLU modifié, etc. M. Jouve qui a l'habitude de passer de la crème à la majorité soutient la suppression des zones de services et commerces à Chanqueyras et une MSP en centre ville. Plus grand chose ne nous étonne de ce côté là.
Piste cyclable : Après quatre ans de demandes persistantes de notre groupe pour des pistes cyclables, la menace d'aller devant la justice, les déplacements doux ont enfin été dessinés sur le quartier... sur le plan de réalisation remis par les entreprises ! Il était temps. Il ne s'agit pourtant que de respecter la loi qui prévoit que pour tout nouvel aménagement doit être pris en compte les déplacements cyclables. Le projet qualifié d'exemplaire par M. Jouve avait reçu l'agrément « Biovallée R». L'affichage et la communication en politique semblent parfois plus importants que le contenu !
Projet Saint Pierre
Après une réunion de concertation semi-publique, une vingtaine de réponses au questionnaire de la mairie, le bureau d'étude a présenté sa copie au conseil (en séance non publique !?) après toutes les précautions d'usage (« on y réfléchit, c'est pas si simple que ça ») une première esquisse nous est proposée. Les principales propositions sont de passer la route départementale en sens unique dans le sens Gap/Valence, de déplacer l'arrêt de bus perpendiculairement sur le parking actuellement caillouteux et de planter des arbres un peu partout (même là où il en a été planté récemment : par exemple sur le parking des Aires). L'idée de changer le sens circulation de la rue E. Laurens est si saugrenue qu'on se demande si les élus de la majorité ont des relations normales avec le bureau d'étude.
Aucun débat n'a été entrepris à propos du monument aux morts (les anciens combattants n'étaient pas invités à la réunion de concertation. Il est vrai que le sujet est peut être trop sensible pour que la majorité actuelle ose s'y frotter). La promesse nous a été faite de reconstruire des toilettes publiques gratuites (contrairement à la proposition de M. Guillaume qui pense qu'en faisant payer elles seront plus propres, « comme dans les grandes villes »).
Une fois de plus les déplacements doux n'ont pas été pris en compte à la hauteur de l'enjeu. Un espace pour tous existe (piétons, vélos) mais sans aucune continuité de flux, sans connaître le nombre de passages, sans protection vis à vis de la départementale qui, même à sens unique, verra passer des poids lourds. Rien de particulier n'a été proposé pour les jeunes qui semblent les grands oubliés de ce projet.
Bref un projet sans ambition, le changement dans la continuité.
Délégués à la Communauté des communes du Diois (CCD).
Comme la loi l'y autorise le maire a eu l'occasion(suite à la démission du conseil de Pennes le Sec) de faire passer le nombre de délégués de la ville de Die à la CCD de 15 à 20. Cela ne change pas grand chose hormis sur le plan symbolique d'autant plus que l'absentéisme des délégués de Die est légion. Une façon de montrer aux communes que la capitale, c'est Die ? Faire valoir des politiques pour Die plus que pour les villages ? Tirer des financements de la CCD ? Nous n'en saurons rien.
Peut être que le maire espère trouver une majorité pour faire peser la balance pour le SCOT Vallée de la Drôme (schéma de cohérence et d'organisation territoriale) plutôt que le PLUI (plan local d'urbanisme intercommunal, voir comm...Diois n°63), un projet bien libéral qui éloigne une fois de plus le citoyen des élus et met les « territoires » en compétition. M. Tremolet a d'ailleurs laisser une place de délégué à M. Jouve qui défend lui aussi cette vision libérale de l’aménagement du territoire.
DOB (Débat d'orientation budgétaire)
Dans le document de présentation, la majorité souhaite pour 2016 « mener des grands projets porteurs de dynamisme pour le territoire ». La liste des projets en question reflète le manque d'imagination de l'équipe actuelle, tous les projets ont été lancés sous le mandat précédent : Chanqueyras, école maternelle, cantine, adduction d'eau potable, micro-centrale, porte ouest... Pas un mot des promesses de M. Tremolet qu'il a pourtant réitérées lors de ses vœux...
M. Tremollet répond aux médecins sur la MSP
Une réponse (téléchargeable ci dessous) qui reflète une méthode de travail solitaire, loin d'être à l'écoute et qui va engager des frais importants pour la commune pour un projet de piètre
qualité.
le 20 mars 2015
Maison de Santé Pluridisciplinaire, dernières nouvelles
Notre groupe s'était opposé à l'abandon du projet de MSP à Chancqueyras. M. Tremolet soutenu par M. Jouve avait annnoncé en conseil municipal que la concertation allait reprendre avec les
professionnels de santé (voir article ci dessous) mais qu'il achetait d'abord le bâtiment Reynaud (situé à côté de l'hôpital). Nous y étions opposés pour plusieurs raisons:
- Les études réalisées depuis 7 ans ont coutées de l'argent et du temps.
- l'emplacement ne permettait pas un accès facile, notamment par manque de places de parkings (un patient sur deux vient des villages)
- la rénovation d'un bâtiment ancien nécessite une nouvelle étude et ne permet pas d'assurer d'un lieu de qualité optimal.
Philippe Leeuwenberg, membre du conseil de surveillance avait voté contre la vente de la maison Reynaud à la mairie pour ces mêmes raisons.
Les professionnels de santé écrivent aux maires et confirment ce que nous disions. Il est toujours temps de revenir au projet initial et d'éviter l'abandon de ce projet et le gaspillage de
l'argent public.
Le 14 février 2015
Rubrique des conseillers municipaux, Janvier 2015
Le maire a fait profil bas lors du dernier conseil municipal de l’année. Les mensonges proclamés régulièrement lors des conseils municipaux précédents cachaient mal des positions et des choix non assumés. La présence d’un public nombreux et les tribunes de l’opposition auront certainement permis de faire revenir le maire et ses proches adjoints à un peu plus de franchise et de respect. Malgré tout, certains choix de la majorité pris sans aucune concertation engagent la commune sur du long terme à la façon d’un bolide dans le brouillard.
La halte garderie : Après avoir affirmé en conseil que le choix avait été fait en concertation avec la CCD et les responsables de la halte garderie, M. Le maire inventera une autre version en commission jeunesse à la CCD. Finalement, c’est en dehors de tout processus démocratique et en rayant d’une main plus d’un an de concertation que le maire et on ne sait qui à la CCD abandonnent l’idée de construire une nouvelle halte garderie de trente places qui répondrait aux besoins des parents. La halte garderie actuelle resterait où elle est et une autre structure serait construite à la place du skate parc de Chabestan qui disparaîtrait, voire sur la future zone artisanale. Deux structures qui généreraient plus de frais, des équipes morcelées, une ancienne et une nouvelle… Un choix guidé par des critères financiers plutôt que par un projet pour le Diois. Pour les élus de l’opposition, il est impossible de savoir où une telle décision a été prise. Les couloirs de la CCD sont-ils aujourd’hui des lieux de décisions!?
Maison de santé : Là encore, le maire a joué de la galéjade en affirmant avoir consulté des professionnels de santé avant de faire le choix hasardeux d’annuler le projet de maison de santé à Chanqueyras pour l’installer dans l’enceinte de l’hôpital. Il admet lui-même dans le dernier Flash info qu’il achète et qu’il consultera ensuite. Souhaitons que les professionnels de santé ne seront pas trop refroidis de voir annuler six ans de concertation et de se retrouver dans un lieu exigu, sans commodité d’accès et avec quelques années de travaux. Les études réalisées pour la maison de santé seront facturées à la commune. Au moment de faire des économies, avec un budget très serré, était-il nécessaire de jeter ainsi l’argent par les fenêtres ?
Aire de Camping Car : On ne sait où la décision a été prise mais le nouveau projet de parking pour camping-car qui avait été voté en conseil à l’automne s’est transformé en places de parking classiques au dernier Conseil. Une façon de réaliser une promesse de campagne en s’asseyant sur une autre : la continuité républicaine annoncée au premier conseil.
Place Saint Pierre : Un des seuls points débattus en conseil municipal sur lequel nous sommes, pour le moment satisfaits, reprend quasiment mot pour mot notre programme : réaliser une place en concertation avec tous les acteurs concernés et en premier lieu les jeunes.Pour aller au bout de la démarche, nous aurions mis en place une commission extra-municipale…
Commissions : Le maire manque-il de soutien au sein de sa propre majorité ou ne fait-il qu’une confiance modérée à ses adjoints ? Les commissions éducation, sport, jeunesse, urbanisme, travaux, culture ne se sont jamais réunies. La commission des finances, parfois associée à d’autres, est la seule qui ait été convoquée avant les Conseils. Une façon de montrer que tout passe par le filtre de la finance, c’est à dire par le bureau du maire qui s’est octroyé cette délégation? Le budget devrait être un outil au service des projets mais aujourd’hui la finance semble guider les choix de la majorité. Au vu de la faible marge de manœuvre, cette façon de faire ne devrait pas mener bien loin. Les promesses de piscine couverte, de gymnase, de redynamisation du centre ville sont bel et bien enterrées !
Installation du nouveau conseil municipal et Élection du conseil communautaire
Nous sommes cinq membres de la liste « Une gauche citoyenne pour Die » à siéger au conseil municipal.
Le 4 avril 2014, lors de l’installation du nouveau conseil pour élire le maire, nous avons proposé la candidature de Philippe Leeuwenberg en invitant les conseillers municipaux de gauche à voter pour lui. M. Trémollet avait écrit dans son dernier tract « qu’un tiers de ses conseillers était issu de la gauche ». M Jouve s’en est aussi revendiqué tentant d’élargir sa base électorale et trompant au passage ses électeurs sur ses intentions d’entre deux tours. Le vote montre que seuls cinq conseillers se sont exprimés pour le candidat de gauche.
L’élection de M. Trémollet n’a donné lieu à aucun applaudissement. L’élection des huit adjoints n’a pas soulevé plus d’enthousiasme.
Nous attendons maintenant de voir quelle mesure concrète donnera corps à “l’esprit d’ouverture” annoncé par M. Trémollet dans son texte de remerciements.
Nous sommes curieux de savoir comment il compte « remercier toutes celles et ceux qui, anonymes, ont contribué à ce succès [ son élection NDLR ] par leur travail discret et efficace. L’avenir nous donnera l’occasion de leur témoigner notre gratitude.» ( JDD - Remerciement du 2 avril ). Quelles promesses M. Trémollet a-t-il pu faire à tous ces anonymes ? Cela refléterait une vision inquiétante du rôle d’élu, de bien peu de respect du bien commun et du manque de considération de l’intérêt général.
La seconde étape de cette élection a été l’élection du conseil communautaire du Diois (CCD).
M. Matheron, vice président du Département, maire de Lus la Croix Haute souhaitait refaire un mandat. Il avait donc engagé des «discussions préalables» qui ont permis de trouver un accord avec M. Trémollet. La Ville de Die s’est vu attribuer deux vice-présidents, contre un auparavant, et aucun candidat de droite ne s’est présenté à la présidence. L’exécutif est composé du Président et de six vice-présidents ( contre cinq au mandat précédent ) dont un seul se revendique de gauche. Le courage en politique n’est pas la règle dans ces élections au second degré. Côté parité, le compte n’y est pas puisqu’il n’y aura que sept hommes !
M. Valls avait défendu le fléchage des élus intercommunautaires sur le bulletin de vote. Ce fléchage devait apporter plus de «démocratie» et de «pluralisme» du fait de l’importance croissante des intercommunalités. Manuel Valls devrait revoir sa copie. Aucun débat préalable, un exécutif ficelé, un seul candidat à la présidence, pas de projet, la répartition géographique comme seul argument.Quelles compétences s’attribuera la CCD ? Quelles priorités ? Les délégués communautaires ont voté sans rien savoir de tout cela : voilà la démocratie à l’œuvre !
Philippe Leeuwenberg
Danielle Herzberg
Pierre Gautronneau
Avril 2014