Elus et vous mars 2012

A la présentation du DOB (Débat d’Orientation Budgétaire), aucun chiffre ni évaluation sur les besoins et la situation de la population ne nous sont présentés C’est ce qui devrait justifier les choix budgétaires. Pourtant des études et des statistiques existent sur l’emploi, la démographie, la scolarité, le logement… Toutes révèlent une situation qui n’incite pas à pavoiser mais bien plutôt à prendre la situation en main pour défendre les intérêts des Diois.

 

Emploi : 2809 actifs pour 2588 emplois, beaucoup de saisonniers ou CDD. 38% des jeunes (moins de 30 ans) sont précarisés, 3,2% vivent dans leur famille, 22% sortent de l’école sans qualification. Les ménages fragiles représentent 39% (32% en Drôme). A Die les jeunes sont moins nombreux que dans le reste de la Drôme (14,5% contre 16,8% Drôme). 31% de la population a plus de 60ans. La permanence Pôle Emploi n’existe plus ; d’autres associations «  font fonction ». Dans le privé La cave coopérative a déjà licencié 12 personnes et compte en licencier encore une dizaine.

 

Logement : Il y a urgence à favoriser des logements sociaux, des logements abordables et décents sur Die. On ne peut pas construire une vie et rester au pays quand on doit passer son temps à errer pour trouver un toit.

 

RSA : Le taux de RSA est plus faible que dans le reste de la Drôme : 1,8% contre 2,26%. On estime que 30% ne font même pas la demande pour en être bénéficiaires.

 

Musée Rien sur le sujet. Le maire se contente de dire : « Rassurez-vous, il n’est pas dans le DOB mais il est dans tous les esprits » ! Sans commentaire.

 

Les services publics se désintègrent à grande vitesse faute de moyens : la Poste perd une tournée de facteur. A l’ONF plusieurs postes doivent être supprimés. A la gare SNCF plusieurs trains sont supprimés. L’hôpital est en attente de décision pour fin 2012. L’ école Chabestan perd encore une classe à la rentrée prochaine, avec un RASED réduit à la peau de chagrin avant sa disparition programmée.

 

L’inquiétude grandit pour les associations qui vont se retrouver dispersées après leur déménagement forcé des bâtiments J. Reynaud. Où ? Comment ? Quant au projet de place il a fait émerger pétitions et colère de la part de la population et des commerçants car tous savent qu’elle n’apportera rien d’essentiel, dans un contexte où les priorités sont ailleurs.

 

Il ne sert à rien d’avoir des budgets si ambitieux et coûteux et de ne pas pouvoir les réaliser (49% du budget général seulement est réalisé). Beaucoup d’emprunts ont été faits pour l’eau et l’assainissement mais peu de travaux. Le taux d’endettement a fortement augmenté, révélant une trésorerie problématique! Nous continuons à formuler d’autres priorités que nous renouvelons chaque fois : les boulevards, le quartier St Pierre, qui aurait pu bénéficier d’un financement de 50% du Département et qui n’a pas été demandé, la rue Emile Laurens, la salle polyvalente avec une cuisine, et surtout une réflexion sur l’école, la restauration scolaire, la petite enfance, les aides, les économies d’énergie, le social, l’emploi

 

C’est la vivacité de nos associations, des acteurs économiques et la qualité de nos services publics qui permettront encore de rester au pays. Plus que jamais il faut donc travailler à les défendre et à les améliorer comme le propose le programme du Front de Gauche, « l’humain d’abord ».

 

Claudine Giron, Pierre Gautronneau, Philippe Leeuwenberg