Nucléaire, ouvrons le débat!
Les communistes Diois ont présenté un amendement au texte du 36ème Congrès dans lequel ils demandent l'ouverture d'un réel débat sur le nucléaire, nucléaire civil et militaire.
Cet amendement, voté à l'unanimité à Die, a été voté avec plus de difficultés au Congrès départemental, mais refusé au Congrès national. Toutefois, lors de sa présentation, notre délégué Diois a permis d'ouvrir le débat puisque pendant plus d'une demie-heure tous les intervenants sont revenus sur cette question, tentant de simplifier le débat à un "pour ou contre", tentant de faire passer cette question pour un "effet de mode", tentant encore de noyer le poisson dans un débat plus large sur la question de l'énergie.
La section de Die continuera de porter ce débat qui a montré que le pluralisme au sein d'un parti est une richesse.
Communiqué de la section de Die suite au 36ème Congrès
Congrès 2013, le nucléaire en question
Les communistes Diois ont proposé à la conférence départementale de la Drôme l’amendement suivant à insérer dans le chapitre sur la crise écologique. Cet amendement a été adopté après un débat assez vif, c’est pourquoi nous proposons d’expliquer plus nos motivations et de les faire partager plus largement.
« Nous n’oublions pas les images de Fukushima, ni celles de Tchernobyl qui, avec le temps nous permettent d’avoir le recul nécessaire pour comprendre que les conséquences d’un accident nucléaire sont irrémédiables. Erreur humaine, privatisation, sous traitance sont les causes des accidents nucléaires. Il est temps d’ouvrir le débat sur le nucléaire. »
Nous vivons dans la Drôme, premier département nucléaire de France et peut être d’Europe et du monde par son nombre d’installations. Comme tous les communistes, nous sommes régulièrement sur les marchés pour discuter avec la population. La question du nucléaire revient régulièrement dans les conversations.
Il nous semble normal de reposer cette question au Congrès du PCF. Entre le dernier Congrès (juin 2010) et celui à venir (2013), Fukushima a existé et a marqué les esprits. Pouvions nous passer outre cet événement qui marquera pour des décennies un territoire, un pays et la mémoire de l’Humanité ?
Le débat est souvent évacué au sein du Parti sur la question plus globale de l’énergie, avec un haut niveau de réflexion certes, mais où la question des dangers du nucléaire en tant que tel est occultée.
Nous pensons que le PCF est un parti révolutionnaire qui doit penser aux conditions de la classe ouvrière actuelle et à celle de demain. Nous ne pouvons vivre à crédit en laissant par exemple, la gestion des déchets, des territoires dévastés ou le coût du démantèlement des installations nucléaires à nos enfants. Le PCF peut et doit être révolutionnaire sur la question de l’énergie et particulièrement sur le nucléaire.
S’il faut proposer d’autres modes de financements que la facture des usagers pour les énergies renouvelables, faisons le. S’il faut investir dans la recherche et le développement de nouvelles technologies pour économiser l’énergie, faisons le.
S’il faut proposer des formations aux travailleurs du nucléaire, faisons le.
S’il faut trouver des nouveaux modes de coopération avec le Niger (fournisseur d’uranium) plus respectueux des travailleurs et des populations locales, faisons le.
S’il faut inventer de nouveaux métiers pour démanteler les installations, faisons le! Nous serons les premiers au monde et cela ouvrira des perspectives d’emploi partout dans le monde.
S’il faut changer nos modes de consommation énergivore (et qui font le bonheur du capital qui n’a aucun intérêt à la mesure), faisons le.
Débattre, c’est le minimum que l’on puisse demander à son Parti. Débattre du nucléaire, c’est possible sans se retrouver au néolithique. Invitons des scientifiques, des syndicalistes, des élus, des militants et débattons sans invective, cela ouvrira peut-être de nouvelles perspectives révolutionnaires pour nous, perspectives que nous ignorerions si nous refusions d’ouvrir ce débat.
Pour la section Dioise du PCF,
Joel Corpard et Philippe Leeuwenberg, conseiller général du canton de Die
Février 2013
Interview de Paul Quiles sur le nucléaire militaire
Sortir du nucléaire
Oui il faudra du courage pour démanteler l'ensemble des centrales françaises et développer les économies nécessaires, les nouvelles énergies propres(et non pas des centrales à charbon ou à gaz de chiste comme en Allemagne), oui « aucune politique d'intérêt général n'est possible qui ne soit une rupture avec le productivisme et le capitalisme » comme l'a dit le candidat du Front de Gauche au Congrès de France Nature Environnement. Non la question de la sortie du nucléaire ne peut être brader à un accord avec le PS pour une soixantaine de sièges de députés, là n'est pas le courage politique. Non, personne n'a de solutions miracles qui permettraient de sortir du jour au lendemain de notre dépendance au nucléaire. Oui nous voulons en sortir car il n'y a pas d'avenir pour l'irrémédiable.
Nous pensons qu'il faut un débat national sur cette question, un grand débat où tous les enjeux, toutes les difficultés, toutes les possibilités soient mis sur la table. Le Front de gauche propose que ce débat ait enfin lieu en France et qu'il se clôture par un référendum. C'est aussi ce qu'a dit José Bové lors de la chaine humaine dans la Drôme(Dauphiné libéré du 13 mars). Le Front de Gauche associe écologie, emploi, social et volonté politique. Sur le site placeaupeuple visionnez l’intervention de Jean Luc Mélenchon à Clermond Ferrand ou venez en discuter avec nous le 4 avril à la salle joseph Reynaud à Die.