Le service public est notre richesse!
article publié en septembre 2008
Le Diois a su conserver de nombreux services publics, Hôpital, Lycée-collège, Sous-préfecture, DDE, Trésor public, Centre des impôts, La Poste, ONF, Gare SNCF, EDF, Gendarmerie. Plusieurs services publics ont déjà été supprimés ou réduit. Les Diois ont pu en sentir les conséquences, pour l’économie, le travail, le cadre de vie et aussi l’environnement: les tribunaux qui servaient beaucoup et permettaient d’économiser de longs trajets, l’accueil EDF qui était au service des usagers professionnels et privés, le fret ferroviaire utilisé par la cave coopérative et aurait pu servir à des entreprises dioises ou nouvelles.
Aujourd’hui les services publics sont menacés de toutes parts : fermeture de services à l’hôpital, privatisation de la poste, sous-préfecture allégée, trésor public centralisé, etc. La « Révision générale des politiques publiques » (RGPP) est le plus récent développement de cette campagne dirigée par le gouvernement, encouragée par le patronat et menée par des cabinets privés. Elle s’attaque frontalement à l’ensemble de la Fonction publique d’État, Territoriale et Hospitalière. Comme déjà dans d’autres secteurs (Poste, EDF, télécommunications, transports…), cela signifie la détérioration organisée des services rendus au public, ouvrant la voie à la privatisation des activités les plus profitables, à la disparition de nombreuses autres. Les zones rurales sont particulièrement touchées du fait notamment de leur moindre rentabilité économique.
Dans un tel contexte, chercher à accroître l’efficacité de l’action publique, c’est mieux mettre en œuvre les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
Cela exige que la satisfaction des besoins essentiels soit reconnue comme un droit fondamental. Cela implique le choix d’une société solidaire, la maîtrise des
biens communs et l’activité efficace de Services publics indispensables au développement social, culturel et économique. Face à la montée des inégalités, ils sont garants de l’exercice effectif
des droits.
L’intérêt général a besoin de personnels sous statut dont la qualification soit reconnue, présents sur tout le territoire et non de salariés interchangeables et corvéables à merci ; de
solidarité et non de concurrence ; de stabilité et non de précarité ; de sens des responsabilités et non de docilité ; d’indépendance et non de soumission aux intérêts
particuliers. Toutes choses que le statut des fonctionnaires, mis en œuvre depuis la Libération, a contribué à réaliser.
Contrairement à ce qu’il prétend, le Président de la République n’a reçu aucun mandat pour remettre en cause ces acquis essentiels. Avec son gouvernement, il considère l’action publique comme une dépense, jamais comme une source de richesse. Creusant les déficits par sa politique fiscale, il veut réduire au maximum les dépenses d’intérêt général dans les secteurs de l’éducation, du logement, de la santé, de la solidarité, de l’emploi formation. Il refuse de répondre par des créations d’emploi à la situation critique de l’hôpital public. Il programme de nouvelles coupes claires dans les effectifs de fonctionnaires de l’Etat (160 000 suppressions en quatre ans). Il décharge l’État de nombreuses missions en les renvoyant vers les collectivités territoriales sans pour autant leur donner les moyens de développer de vrais services publics locaux et démocratiques, programmant le corsetage de l’emploi public territorial et l’augmentation des impôts locaux.
Comme l’a clairement résumé le Premier ministre le 10 octobre 2007 « La réforme de l’État supposera que chacun d’entre nous accepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’État sur son territoire. »
Ne l’acceptons pas !
Usagers, agents, élus, battons nous pour le maintien et l’amélioration de services publics de proximité.
Demandons la modernisation de la Fonction publique en réponse à l’évolution marchande, inégalitaire et destructrice de la société.
Exigeons une véritable démocratisation de la décision, du contrôle et de l’évaluation associant citoyens et agents.
Réclamons une redistribution des richesses pour assurer un financement équitable et pérenne des missions de service public.
Nous réaffirmons que le statut des fonctionnaires est là pour garantir à tous les usagers la défense d’un intérêt général qui ne se réduit pas à la somme des intérêts particuliers.